Pourquoi viser des apports alimentaires suffisants et réguliers en oméga‑3
Les oméga‑3 regroupent trois familles: l'ALA (végétal) et les formes marines EPA et DHA. Ils participent à la santé cardiovasculaire, au fonctionnement cérébral et à la modulation de l’inflammation. Les formes marines EPA/DHA sont directement utilisables par l’organisme, tandis que l’ALA nécessite une conversion métabolique limitée. Pour couvrir les besoins, on combine des poissons gras et des sources végétales en routine.
La conversion de l’ALA en EPA/DHA est limitée chez l’adulte; on ne peut pas compter sur l’ALA seul pour atteindre des apports élevés en EPA/DHA. Voir la fiche de référence sur les formes et conversion des oméga‑3 (NIH ODS).
Poissons gras: les meilleures sources d’EPA et DHA biodisponibles marins
Les poissons gras (saumon, hareng, sardines, maquereau, anchois) apportent des quantités substantielles d’EPA et DHA, directement biodisponibles. Les teneurs varient selon l’espèce, la provenance et la préparation, mais une portion standard couvre une part importante des repères quotidiens. L’objectif courant est d’inclure du poisson gras deux fois par semaine pour soutenir la santé cardio‑métabolique et oculaire, en cohérence avec les repères de consommation de poisson et d’EPA/DHA des autorités de santé (Santé publique France, ANSES – apports recommandés).
Huiles et graines: ALA végétal et conversion limitée en EPA‑DHA
Plusieurs huiles (lin, colza, noix, cameline) et graines (lin, chia) sont très riches en ALA. Elles sont utiles pour l’équilibre lipidique global, mais ne remplacent pas totalement l’apport direct en EPA/DHA. Les huiles riches en oméga‑3 s’emploient plutôt à froid (assaisonnement) pour préserver leurs qualités, conformément aux bonnes pratiques d’utilisation des huiles riches en ALA (ANSES – repères oméga‑3).
Associer 2 portions de poisson gras/semaine avec, au quotidien, 1 càs d’huile riche en ALA (lin/colza/noix) et des graines (lin moulu, chia) dans les salades, yaourts ou céréales.
Tableau pratique: teneurs par portion et repères d’utilisation quotidienne clairs
Les valeurs ci‑dessous sont des ordres de grandeur issus de références nutritionnelles reconnues (tableaux de portions, EPA/DHA par 85 g de poisson, ALA par càs/portion) compilées depuis des sources comme la fiche professionnelle du NIH ODS et les données USDA FoodData Central (voir Sources). Les teneurs exactes varient selon l’espèce, l’origine, la saison et la préparation.
| # | Aliment | Portion | EPA (mg) | DHA (mg) | ALA (mg) | Remarque |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | Hareng (Atlantique), cuit | ≈85 g (3 oz) | ≈770 | ≈940 | 0 | EPA+DHA ≈ 1,7 g |
| 2 | Saumon (Atlantique, élevage), cuit | ≈85 g (3 oz) | ≈590 | ≈1240 | 0 | EPA+DHA ≈ 1,8 g |
| 3 | Anchois, en conserve | ≈85 g (3 oz) | ≈390 | ≈920 | 0 | Riches en DHA |
| 4 | Sardines à l’huile, égouttées | ≈85 g (3 oz) | ≈450 | ≈740 | 0 | EPA+DHA ≈ 1,2 g |
| 5 | Maquereau (Atlantique), cuit | ≈85 g (3 oz) | ≈430 | ≈590 | 0 | EPA+DHA ≈ 1,0 g |
| 6 | Noix | ≈28 g (1 poignée) | 0 | 0 | ≈2570 | Bonne source d’ALA |
| 7 | Graines de chia | ≈1 càs (≈12 g) | 0 | 0 | ≈2400 | Ajouter à froid |
| 8 | Graines de lin moulues | ≈1 càs (≈7–10 g) | 0 | 0 | ≈1600 | Moudre pour l’absorption |
| 9 | Huile de lin | ≈1 càs (≈15 ml) | 0 | 0 | ≈7260 | Usage à froid |
| 10 | Huile de colza | ≈1 càs (≈15 ml) | 0 | 0 | ≈1270 | Polyvalente au quotidien |
Les mg d’ALA ne s’additionnent pas directement aux mg d’EPA+DHA en termes d’effet, car l’ALA nécessite une conversion limitée. Maintenir une base marine (EPA/DHA) reste recommandé si possible (formes et conversion).
Conseils concrets pour couvrir ses besoins en oméga‑3 chaque jour
- Planifier 2 portions/sem de poisson gras (saumon, hareng, sardines, maquereau, anchois).
- Ajouter 1 càs/j d’huile riche en ALA (lin, colza, noix) en assaisonnement.
- Inclure des graines (lin moulu, chia) dans yaourts, salades, céréales.
- Varier les espèces et les préparations; privilégier des produits contrôlés et de qualité.
- En végétarien/végétalien, envisager une huile d’algues (source de DHA), utile pour compléter l’alimentation.
Apports recommandés, sécurité d’emploi et précautions d’utilisation essentielles au quotidien
- Repère adulte: environ 250 mg/j d’EPA+DHA au total (alimentation + compléments) d’après les apports recommandés (ANSES – apports recommandés).
- Sécurité: l’EFSA rappelle un seuil de prudence à 3 g/j d’oméga‑3 marins au‑delà duquel le risque de saignement augmente (seuil de sécurité).
- Interactions: vigilance avec anticoagulants/antiagrégants; demander conseil en cas de traitement cardiovasculaire.
- Grossesse/allaitement: importance du DHA; suivre les recommandations professionnelles.
Si vous prenez des anticoagulants ou des traitements cardiovasculaires, demandez l’avis d’un professionnel de santé avant d’augmenter fortement l’apport en oméga‑3 marins.
En bref: les points clés pour bien choisir ses sources
- Viser une base EPA/DHA via les poissons gras, complétée par des sources d’ALA.
- Utiliser les huiles riches en ALA à froid; moudre les graines de lin pour une meilleure absorption.
- S’aligner sur les repères d’apports et respecter les précautions en cas de traitements.
Sources
- NIH Office of Dietary Supplements – Omega‑3 Fatty Acids (Health Professional Fact Sheet)
- USDA FoodData Central – Base de données de composition
- ANSES – Oméga‑3: apports, repères et rapport oméga‑6/oméga‑3
- EFSA – DHA et sécurité des apports élevés d’oméga‑3 marins
- Santé publique France – Oméga‑3, repères de consommation




